Panama vs Dubaï : quelle juridiction choisir pour sa société ?
- Paul-Antoine Mocchi

- 22 oct.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 53 minutes
Entre le prestige de Dubaï et la stabilité du Panama, le choix paraît difficile. Pourtant, ces deux juridictions incarnent deux philosophies radicalement différentes de la liberté entrepreneuriale.L’une brille par son image et son aura internationale. L’autre séduit par sa simplicité, sa fiscalité claire et sa conformité durable.Mais laquelle est réellement adaptée à votre stratégie d’entreprise ?
Depuis plus de douze ans au Panama, j’ai accompagné des centaines d’entrepreneurs dans la structuration de leurs sociétés et l’optimisation de leurs flux internationaux. J’ai aussi observé de près le modèle de Dubaï, souvent idéalisé mais parfois mal compris. Voici la comparaison honnête que tout créateur d’entreprise internationale devrait lire avant de choisir.

Deux visions de la liberté
Dubaï repose sur la visibilité et le prestige. C’est un hub mondial, conçu pour attirer les entrepreneurs grâce à une infrastructure moderne, un environnement fiscal léger et une image internationale forte. Créer une société à Dubaï, c’est s’intégrer dans un écosystème dynamique, où la présence physique et la résidence sont essentielles. Ce modèle fonctionne parfaitement pour ceux qui veulent vivre sur place et tisser des relations d’affaires régionales.
Le Panama, à l’inverse, incarne ce que j’appelle la Liberté Structurée™. Ici, la fiscalité est territoriale : seuls les revenus générés à l’intérieur du pays sont imposés. Les revenus étrangers, prestations, dividendes, ventes ou investissements, ne le sont pas. Ce n’est pas une échappatoire, c’est un système légal, transparent et stable depuis plus de quinze ans. C’est cette cohérence qui attire les entrepreneurs qui cherchent un ancrage fiscal simple, conforme et durable.
Fiscalité et obligations réelles
À Dubaï, les revenus personnels ne sont pas imposés, mais les sociétés doivent désormais présenter des audits, une comptabilité complète et, dans certains cas, s’acquitter d’un impôt sur les bénéfices. La notion de “zéro contrainte” n’existe plus. Le modèle s’est complexifié, notamment pour les entreprises sans véritable substance locale.
Au Panama, la Fiscalité Territoriale Réelle™ reste inchangée : pas d’impôt sur les revenus étrangers, pas de TVA sur les exportations de services, et une administration simple. Ce cadre clair, conforme aux standards OCDE, repose sur la transparence et la cohérence économique.Les sociétés panaméennes bien construites fonctionnent parfaitement dans le temps, tout en restant fiscalement avantageuses.
Coûts et flexibilité administrative
Créer une société à Dubaï implique des coûts fixes importants : licence commerciale, bureau (même virtuel), visa de résidence et renouvellement annuel. Selon la zone et le type d’activité, il faut prévoir entre 5 000 et 10 000 dollars par an.
Au Panama, une société se crée en une quinzaine de jours pour un budget moyen de 2 500 dollars, sans capital minimum ni présence obligatoire. Tout peut être géré à distance via avocat agréé. Les frais de maintenance annuels sont stables, et la comptabilité reste simplifiée pour les revenus étrangers.
Stabilité monétaire et crédibilité bancaire
Le Panama utilise le dollar américain depuis plus d’un siècle. Aucune dévaluation, aucune inflation majeure : c’est une base solide pour la gestion de comptes internationaux.Son système bancaire est rigoureux mais fiable : les dossiers propres et transparents sont bien accueillis.
Dubaï, de son côté, bénéficie d’un réseau bancaire mondialement reconnu, mais les exigences se sont durcies. Les sociétés doivent prouver leur activité réelle et la résidence de leurs dirigeants. Les ouvertures de compte sont rapides pour les résidents, mais difficiles pour les structures “offshore” ou gérées à distance.
Ce que les entrepreneurs expérimentés constatent
Beaucoup d’entrepreneurs choisissent Dubaï pour l’image, puis découvrent les coûts et les contraintes d’une présence physique. À l’inverse, ceux qui s’installent au Panama privilégient la stabilité juridique et la simplicité de gestion.Ils profitent d’une vraie liberté opérationnelle, sans la lourdeur administrative d’un visa ou d’un audit annuel. C’est la différence entre la liberté affichée et la Liberté Structurée™.
Mythe ou réalité ?
Non, le Panama n’est plus un paradis fiscal opaque.C’est un pays conforme, transparent, et aligné sur les standards internationaux.Les sociétés y sont légales, reconnues, et servent des entrepreneurs de plus de 150 pays.
Non, Dubaï n’est pas gratuit.Les licences, les audits et la résidence coûtent cher, et le modèle repose sur la présence effective.
Et non, tout ne peut pas se faire à distance.Dubaï exige la présence du fondateur pour la plupart des démarches.Au Panama, tout peut être géré légalement via un avocat local et un agent résident.
Pour aller plus loin en vidéo
Je décris ces différences en détail sur ma chaîne YouTube From Europe to Panama, où je partage chaque semaine des analyses concrètes sur la fiscalité territoriale, la création de société et la résidence internationale.
Choisir la bonne stratégie
Dubaï séduit par la visibilité. Le Panama rassure par la cohérence.Les deux peuvent être de bons choix, mais pour des objectifs différents. Si votre priorité est la résidence dans un hub mondial, Dubaï reste cohérent. Si vous cherchez une structure durable, conforme, fiscalement claire et accessible, le Panama s’impose naturellement.
Le secret, c’est d’aligner votre société sur votre réalité économique, pas sur une mode géographique.
L’accompagnement qui fait la différence
Créer une société, tout le monde peut le faire.Créer une structure crédible, conforme et acceptée par les banques, c’est autre chose.C’est précisément notre rôle à la Conciergerie Panama : vous aider à construire une base solide, légale et durable.
Vous pouvez
En conclusion
Dubaï et le Panama incarnent deux mondes : l’un de visibilité, l’autre de solidité.Mais dans un contexte international où la conformité devient centrale, la simplicité panaméenne fait souvent la différence.
Le Panama n’est pas un raccourci fiscal.C’est un choix réfléchi, une stratégie durable.C’est la Liberté Structurée™ appliquée à l’entrepreneuriat international.




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