Faut-il déclarer ses revenus étrangers depuis le Panama ?
- Paul-Antoine Mocchi

- 22 oct.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 51 minutes
C’est l’une des questions les plus fréquentes que je reçois en consultation :“Je vis au Panama, dois-je déclarer mes revenus étrangers ici ?”
La réponse est simple dans le principe, mais cruciale dans la pratique. Car tout dépend de votre statut, de l’origine de vos revenus, et de la façon dont vous structurez vos flux internationaux.

Depuis plus de douze ans, j’accompagne des entrepreneurs, investisseurs et retraités dans leur installation au Panama. Et chaque année, les mêmes confusions reviennent : certains croient être exonérés de tout, d’autres pensent qu’ils doivent tout déclarer. Dans cet article, on fait le point, sans jargon, sur ce que dit la loi panaméenne et comment rester 100 % conforme tout en profitant des avantages réels du pays.
Comprendre la fiscalité territoriale panaméenne
Le système fiscal du Panama repose sur un principe simple mais puissant : la territorialité de l’impôt. Cela signifie que seuls les revenus générés à l’intérieur du Panama sont soumis à l’impôt sur le revenu.Autrement dit, les revenus provenant de l’étranger : ventes, prestations, dividendes, salaires, investissements ne sont pas imposables localement.
C’est ce que j’appelle la Fiscalité Territoriale Réelle™, un concept souvent mal compris mais central dans la stratégie d’expatriation. Si vos revenus proviennent de clients, d’entreprises ou d’investissements situés hors du Panama, ils sont exonérés.Mais attention : exonéré ne veut pas dire invisible.
Ce que la loi exige vraiment
Même si le Panama ne taxe pas vos revenus étrangers, la loi vous impose un minimum de transparence.Les résidents doivent pouvoir démontrer l’origine légale de leurs fonds, notamment lors d’un contrôle bancaire ou d’un transfert international. Ce n’est donc pas une question d’impôt, mais de conformité financière.
En pratique, les autorités fiscales panaméennes n’exigent pas de déclaration annuelle de revenus étrangers. Cependant, toute société panaméenne doit déposer une déclaration simple chaque année, même à zéro, pour confirmer son statut actif et en règle. C’est une formalité, mais elle fait partie intégrante de la Liberté Structurée™ : profiter des avantages du système tout en respectant ses règles.
Exemple concret : un consultant international
Prenons le cas de Thomas, consultant français installé à Panama City. Ses clients sont en Europe et en Amérique du Nord. Ses honoraires sont facturés via une société panaméenne à des clients étrangers.Résultat :
Ses revenus ne sont pas imposables au Panama (car d’origine étrangère).
Sa société reste conforme grâce à une déclaration annuelle simplifiée.
Ses fonds sont reçus légalement sur un compte local ou international, validé par la banque.
Thomas ne “cache” rien : il applique simplement la loi panaméenne telle qu’elle a été conçue pour encourager les activités internationales tout en assurant la conformité.
Et les revenus panaméens ?
C’est ici que la frontière se dessine clairement. Si vous vendez un bien immobilier au Panama, exploitez un commerce local ou percevez des loyers d’un appartement panaméen, ces revenus sont imposables. Ils doivent être déclarés et taxés selon les barèmes locaux, généralement entre 10 % et 25 %. Mais cette imposition ne concerne que ce qui est généré sur le territoire.
Tout le reste : placements étrangers, dividendes, services exportés, reste en dehors du champ fiscal panaméen.
Les erreurs à éviter
La première erreur, c’est de confondre fiscalité et opacité. Le Panama n’est pas un refuge pour échapper à toute déclaration. C’est un pays conforme aux standards OCDE, qui applique l’échange automatique d’informations (CRS). Cela signifie que vos comptes bancaires peuvent être visibles par votre pays d’origine si vous y avez encore une résidence fiscale.
La seconde erreur, c’est de mal structurer sa société. Créer une société “vide” juste pour éviter l’impôt n’a plus aucun sens. Les banques et les autorités vérifient la cohérence de votre activité.Mieux vaut une structure claire et justifiable qu’une société fantôme. C’est ce que j’appelle la Liberté Structurée™ : liberté, oui, mais dans les règles.
La bonne approche
Le vrai avantage du Panama, ce n’est pas de “ne rien déclarer”, mais de déclarer intelligemment. Comprenez ce que le pays exige, ce qu’il n’exige pas, et ce qu’il valorise :
La transparence
La cohérence économique
Le respect des obligations minimales locales
Avec cette approche, vous bénéficiez du meilleur des deux mondes : la légalité et la liberté.C’est ce que recherchent les entrepreneurs modernes : moins d’impôt, mais plus de clarté.
Pour aller plus loin en vidéo
Je détaille la Fiscalité Territoriale Réelle™ et les obligations bancaires des résidents sur ma chaîne YouTube From Europe to Panama.
Être accompagné pour rester conforme
S’expatrier fiscalement, ce n’est pas seulement changer d’adresse.C’est adopter un nouveau cadre, avec ses règles et ses avantages. À la Conciergerie Panama, nous aidons chaque client à bâtir une structure solide : résidence légale, société conforme, fiscalité optimisée et comptes bancaires sécurisés.
pour faire le point sur votre situation et définir votre plan d’action fiscal au Panama.
En conclusion
Au Panama, vous ne déclarez pas vos revenus étrangers… mais vous devez les structurer.Le pays récompense la clarté, la légalité et la préparation. C’est ce qui en fait une destination unique : un modèle de Liberté Structurée™, où la conformité n’est pas une contrainte, mais un levier de stabilité et de sérénité.




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